Le côté obscur des médocs

12 mars 2025

Par CyberBison

MédicationTravailVie sociale

Dimanche 9 mars

Cher Blog, Cher Lecteur,

Cela fait déjà un moment que je n’ai pas écrit ici. J’en suis désolé. Ces dernières semaines ont été particulièrement difficiles pour moi.

Sur le plan professionnel, d’abord, j’ai été licencié. Pourquoi? À cause d’un certificat médical signé de ma psychiatre.

Ça été un coup dur car il s’agit de la première fois - et sûrement pas la dernière - où malgré mes compétences, on se sépare de moi sans scrupules dès que le mot « psychiatrique » apparaît sur un document me concernant. Cela confirme ce que j’évoquais il y a quelques billets: parler de son trouble autour de soi peut être à double tranchant. Toujours est-il qu’aujourd’hui, presque un mois après ce licenciement, j’en fait encore les frais psychologiquement.

L’autre point qui a été compliqué pour moi, c’est le neuroleptique, la Risperidone, que j’ai pris depuis mi-janvier. Outre son effet positif sur mon état mixte et qui m’a aidé à redescendre et retrouver une humeur « stable », il a induit une sédation tellement forte en moi que j’en étais arrivé à un stade où je ne pouvais plus rien faire ou envisager de faire. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, cher Blog. C’est d’ailleurs en partie la raison de mon arrêt de travail le mois dernier: je n’arrivais plus en avant et tout me semblait insurmontable.

Mais un autre effet inquiétant s’est installé avec la Risperidone: une sédation au niveau du système central. En d’autres termes, ce médicament a provoqué chez mois énormément d’apnées centrales- ces apnées où c’est simplement le cerveau qui ne donne pas l’ordre de respirer, contrairement aux apnées obstructives qui elles sont causées par une obstruction partielle des voies respiratoires et facilement traitable par une thérapie CPAP.

Bref tout ça pour dire que la semaine dernière, ma psychiatre a décidé de stopper ce traitement, en prévision d’en débuter un autre moins sédatif.

Au moment où j’écris ces lignes, je suis à J+3 depuis l’arrêt complet du traitement et je dois dire que je traverse le pire weekend de toute ma vie sur le plan psychologique. Les effets du sevrages sont intenses, avec les pires crises d’angoisses que j’aie fait d’aussi loin que je peux me souvenir. Ça et les autres effets tels que jambes sans repos, alternance entre chaud et froid, agitation, insomnies, cauchemars, … Autant dire que je suis pas loin de demander une hospitalisation… rien que ça.

Mercredi 12 mars

Ces derniers jours ont été… agités. Heureusement, les angoisses intenses de ce weekend ce sont calmées. Les autres effets secondaires, tels que les agitations ou les insomnies en revanche sont toujours bien présents.

J’ai vu ma psychiatre hier et elle a décidé d’attendre un peu avant de remettre un traitement en place, pour voir si le lithium à lui seul suffit ou s’il faut tout de même remettre un neuroleptique moins sédatif.

Dans l’intervalle j’ai pas mal de rendez-vous prévu, par exemple un bilan neuropsychologique pour dépister un éventuel TDA-H ou encore un coaching pour retrouver la motivation de l’emploi (joie). L’idée de ces rendez-vous me file des angoisses, certes pas violente comme ce weekend, mais tout de même.

J’aimerai avoir des choses plus positives à écrire ici, chez Blog, mais pour l’heure et depuis mon diagnostique en décembre, je n’ai pas vraiment traversés de jours très positifs. Mais qui sait… ça viendra sûrement!

En attendant, je m’accroche et je fais en sorte de tenir le coup… ma femme et mes enfants ont besoin de moi, je ne peux pas sombrer complètement…

Mon portrait

Par CyberBison

CyberBison est un développeur passionné, un mari dévoué et un papa attentionné en plein dans sa trentaine. Diagnostiqué bipolaire de type 2 en décembre 2024, il s’est donné pour mission de partager son expérience, sensibiliser le grand public, et transmettre un message d’espoir à celles et ceux qui vivent avec ce trouble.

Merci de prendre le temps de me lire, cher Lecteur, ta présence ici signifie beaucoup!