Gaming: facteur aggravant?

18 octobre 2025

Par Gaspard

Sans filtreVie sociale

Cher Blog, Cher Lecteur,

Depuis ma sortie d’hôpital il y a quelques semaines, ma situation se stabilise peu à peu. Du moins, se stabilisait. On avait même atteint un stade où on allait passer le dosage de la Risperidone à 1mg contre 2 actuellement (et 4 à ma sortie de l’hôpital).

Malheureusement, j’ai appris à mes dépens que certains facteurs peuvent favoriser un glissement vers la manie tout comme la dépression.

Dans mon cas, après quelques semaines de calme et de normalité (?) je me suis retrouvé à retomber dans un état d’agacement omniprésent, à m’énerver fort pour rien, à adopter des comportements dangereux sur la route, à m’impatienter etc… si au début j’ai pensé à des événements isolés, mis bouts à bouts je réalise soudainement une montée progressive de l’humeur, approchant dangereusement un seuil d’humeur trop haute. Mes symptômes? Conduite nerveuse, énervement pour des broutilles, prêt à aller à la confrontation avec des gens qui commettent des incivilités (coucou les squatteurs de places familles dans les parking), retour à un état où je commente beaucoup sur internet pour partir à la confrontation et étaler ma science en mode je sais tout… tant de signes qui peuvent indiquer une remontée en phase haute.

Bien sûr, je n’ai pour le moment que mon observation et une discussion avec une infirmière en santé mentale mais tout semble réuni pour que cela mérite attention.

Mais du coup, quels sont ces fameux facteurs déclencheurs?

Hé bien dans mon cas, il y en a eu deux principaux: les jeux vidéo et la conduite.

En effet, depuis mon épisode maniaque de cet été je n’avais pas vraiment rejouer aux jeux vidéo et je n’avais pas conduit beaucoup.

Seulement, avec les vacances scolaires mon temps de jeux vidéo a fortement augmenté, passant de quelques minutes (30 minutes max) par jour à plusieurs heures le soir avant d’aller dormir. Pareil pour la conduite, je suis passé de petits trajets pour l’école de mon fils à de gros trajets tel qu’un aller retour à plus de 200km de chez moi lundi dernier.

Le facteur le plus important est bien entendu le jeu vidéo, de par sa fréquence et son intensité. En effet, je ne jouais pas à animal crossing ou autre jeu cosy, mais à des jeux plus intenses tels que red dead, gta, counter strike…

Lorsque j’ai compris que mon état était en train de remonter, mon réflexe a été d’appeler les urgences du centre de psychiatrie où je suis suivi afin de pouvoir discuter de mon état et avoir un avis médical.

Ma psychiatre étant absente c’est une infirmière de piquet qui a pu répondre à mes questions qui étaient: dois-je diminuer quand même ma Risperidone lundi prochain ? (Réponse évidente: non, on temporise en attendant mon rendez-vous jeudi avec ma psychiatre)

Que dois-je faire en attendant ce rendez-vous? Là, la réponse était moins facile à trouver mais en discutant et en exposant justement les récents événements, l’infirmière m’a confirmé ce que je craignais: les jeux vidéo et la conduite sont bel et bien des facteurs aggravants connus. Il n’y a même pas eu d’hésitation; les jeux d’actions sont clairement à proscrire dans un état instable, notamment dans une période de « décompensation maniaque ».

Maintenant que je sais tout cela, la stratégie est de limiter les situations pouvant accentuer cette éventuelle montée, au moins jusqu’à mon rendez-vous de jeudi.

Je n’ai donc, cher Blog, Cher Lecteur, plus qu’à me mettre à faire des legos et du tricot si je veux éviter une remontée.

Mon portrait

Par Gaspard

Gaspard est un développeur passionné, un mari dévoué et un papa attentionné de 32 ans. Diagnostiqué bipolaire de type 2 en décembre 2024 puis requalifié bipolaire de type 1 suite à un accès maniaque durant l’été 2025, il s’est donné pour mission de partager son expérience, sensibiliser le grand public, et transmettre un message d’espoir à celles et ceux qui vivent avec ce trouble.

Merci de prendre le temps de me lire, cher Lecteur, ta présence ici signifie beaucoup!