Cher Blog, Cher Lecteur,
Ça y est, j’ai atteint le seuil de non retour, après un enieme changement de médicament en 9 mois et un accès maniaque - mon premier - qui me requalifie en type 1, ma psychiatre a décidé qu’une hospitalisation devenait nécessaire afin qu’on puisse avancer plus rapidement. Ma femme est d’accord avec ce projet, moi aussi.
17h30
Ma psychiatre me rappelle et m’informe que l’hôpital psychiatrique a une place pour moi. On se rend donc à l’hôpital psychiatrique où je suis attendu, après avoir posé mes enfants chez ma sœur pour qu’elle les gardes en attendant que ma femme reviennent. Vient le moment de découvrir ma chambre… et mon colocataire. Ce dernier a laissé la musique à fond malgré la présence de l’infirmier et de moi-même. Après moins de 3 minutes je regarde ma femme, son regard confirme ma pensée. Je ne peux pas rester là. Impossible. J’informe l’infirmier du problème: mon agressivité et mon agoraphobie. Pour moi, c’était impossible de rester là, ma colère était tellement élevée que j’ai carrément dit: « Si je reste là il va y avoir un mort. »

L’infirmier n’avait pas de solution et est donc allé parler avec ses collègues. J’ai profité de ce moment pour prendre l’ascenseur, entraînant ma femme derrière moi, et nous sommes rentrés chez nous, récupérant les enfants au passage, ravis que je sois déjà rentré…
22h30
Ce n’est que plus tard dans la soirée que ma femme, voyant que ça n’allait pas du tout - si même l’hospitalisation est inefficace pour moi, alors à quoi bon continuer de vivre ?
Ma femme prend son courage à deux mains et rappelle l’hôpital. En expliquant la situation ces derniers comprennent enfin que je ne peux pas être en chambre double, et propose donc que je revienne pour voir le médecin de garde (il est 22h30) et ils me proposent une chambre seul. La confiance rétablie, j’accepte de rester.
A peine la discussion terminée que je dis au revoir à ma femme et on me monte en chambre. Peut-être que finalement ça va aller?