Cher Blog, Cher Lecteur,
Le retour à la « normale » après cette hospitalisation est plus compliqué que je l’aurai pensé.
Déjà, parce que durant ce temps d’hospitalisation, les journées étaient toutes cadrées et similaires: réveil vers 7h30, petit déjeuner vers 8h00, médicaments vers 8h30, dîner vers 12h00, souper vers 18h00, médicaments vers 18h30, autre salve de médicaments à 20h45, au lit à 21h00.
Bref chaque journée était routinière et entre les moments « fixes » j’avais le choix entre dessiner, colorier, lire, jouer à Pokémon sur ma Switch ou encore avancer sur mon jeu vidéo.
Et même si c’était ennuyant au départ, ça s’est avéré plutôt thérapeutique par la suite. Ce qui rend le retour à la normal plus difficile qu’on ne pourrait le penser. Certes, il y a une sorte de routine aussi, mais elle est beaucoup moins actée. Et, surtout, entre deux repas ou deux médicaments je ne suis pas 100% libre de faire ce que je veux: obligations paternelles, tâches ménagères, chats,… contrairement à l’hôpital, je n’ai pas ce refuge où me rendre pour m’éloigner de toute responsabilité ou stimuli extérieur. Petit tour d’horizon des stimulus qui peuvent m’irriter plus ou moins fortement.
Les enfants
Que dire à leur sujet? J’ai beau les aimer de tout mon cœur et vouloir passer le maximum de temps avec eux, j’ai quand même énormément de peine à les supporter. Il faut dire qu’ils ont des âges compliqués - 6 et 3 ans - et que notre grand a un TSA, ce qui complique aussi un peu les choses avec lui.
Je fais beaucoup d’effort pour les supporter mais le moindre bruit « fort » qu’ils font me met hors de moi. Je m’énerve fort contre eux. Il faut dire que nos voisins n’aident pas, à se plaindre du bruit sans arrêt, parfois juste parce que notre enfant sautille (il ne peut se contrôler, il est autiste!) ou parce qu’il entend des bruits de pas.
J’ai beau avoir expliqué la situation et dis aux voisins que c’était comme ça, je sens qu’au fond de moi je m’agace au moindre bruit de peur qu’on vienne nous engueuler…. M’engueuler… moi. Du haut de mes 32 ans, 189cm et 135kg…
Pour cette raison et cette raison seule (le fait de ne pas bien supporter mes enfants), je regrette vraiment l’hospitalisation, car j’y étais surtout pour réussir à redescendre et ne plus m’énerver contre eux ni contre ma femme.
Je te rassure, Cher Blog, Cher Lecteur, il n’y a jamais eu de violence physique et il n’y en aura jamais; je préfère crever que de faire du mal à ma famille.
Le bruit
S’il y a bien une chose qui me met hors de moi plus que de nécessaire c’est le bruit, en particulier les bruits prolongés ou le brouhaha. La télévision par exemple, ou les iPads quand les enfants jouent avec. Ce genre de bruit peuvent me mette hors de moi rapidement. Rajoutez à ça les cris de mes enfants et c’est une véritable bombe à retardement que je deviens.
Pour ça, je m’évade avec mes AirPods et la suppression de bruit… quand ça suffit.
La route
Depuis un mois maintenant, je suis interdit de conduire pour raisons médicales. Entre les traitements et ma façon de supporter les autres conducteurs, cela vaut mieux pour tout le monde.
Il n’empêche que même en tant que passager, la route devient pour moi une source de stresse et donc d’énervement… joie et bonne humeur assurée sur un road trip 😅
Le mot de la fin
Bref tu l’auras compris Cher Blog, Cher Lecteur, sortir de l’hôpital ne veut pas dire que je suis guérit, loin de là. Il me reste encore beaucoup à faire pour y arriver, beaucoup de travail sur moi-même notamment. Mais avec la foi, beaucoup d’endurance et le bon mindset je sais que j’y arriverai.