Un jour sans

15 janvier 2025

Par CyberBison

Sans filtre

Cher Blog, Cher Lecteur,

J’annonce la couleur: aujourd’hui est un jour sans… Mais sans quoi, en fait?

Hé bien je serai tenter de dire… sans espoir, sans énergie, sans force, sans fouge, sans hargne. Un jour sans rien du tout, quoi.

Suis-je, à nouveau, en train de tomber en dépression? Ca expliquerai bien des choses sur mon état actuel. Suis-je simplement fatigué? Certainement. J’ai passé une nuit tellement compliquée entre les apnées du sommeils et le froid (ah oui, cher blog, ma chaudière est tombée en panne… youpie!).

Peut-être est-ce simplement lié à l’anxiolytique que j’ai pris hier en fin de journée?

Heureusement, ce soir j’ai rendez-vous avec my psychiatre, la Dr. B, afin d’évaluer l’évolution de mon traitement. Je pourrai lui parler de mon état de fatigue intense et de ma baisse d’énergie.

Il faut dire ce qu’il est: aujourd’hui, je n’ai pas envie de travailler, j’ai froid et je n’attends qu’une chose: pouvoir rentrer chez moi me poser sur le canapé, caler un épisode de Stargate et m’éloigner de toute cette pression.

J’essaie de tenir bon, de me dire que ce n’est qu’un état passager. Mais la vérité, cher blog, c’est que je n’ai plus tellement confiance en une amélioration de mon humeur pour une longue durée. Après tout, le trouble bipolaire c’est pour la vie, on ne peut pas l’abandonner sur une aire de repos au départ des vacances comme certains le font avec leurs animaux.

Mais bon. Je m’accroche. Il faut bien. Ma femme et mes fistons comptent sur moi. La Dr. B m’a déjà dit la semaine dernière qu’on ne peut pas me reprocher d’être anxieux en ce moment, puisque je viens de commencer un nouvel emploi après 8 longs mois d’arrêt pour dépression.

Mouais. Il n’empêche que ça ne va pas m’aider à avoir foi en l’avenir, si dès la deuxième semaine je me sens déjà comme cela.

J’ai froid. Je crois que je l’ai déjà dit, mais j’ai vraiment tellement froid que je pourrai en pleurer.

Bref. Il faut que j’y retourne. Il me reste encore pas mal de choses à faire aujourd’hui… je crois.

17h00, fin de journée

Il est temps pour moi de me rendre chez la psychiatre. J’ai rendez-vous à 18h00. Une part de moi a juste envie de rentrer dormir, mais l’autre part est contente d’avoir ce rendez-vous. Depuis que j’ai débuté ce suivi psychiatrique et que j’ai été diagnostiqué, j’ai parlé avec la Dr. B. au moins une fois par semaine, généralement en présentiel.

C’est rassurant. Je me sens écouté, compris. Je sais que même si je peux paraître dérangé aux yeux du monde, la psychiatre ne posera aucun jugement. Je sais que je peux tout lui dire et qu’elle saura quoi dire, faire ou encore me prescrire pour m’aider. On est vraiment loin du premier psychiatre que j’avais vu en 2018, le Dr M., qui se refusait à m’aider. Deux salles, dex ambiances comme on dit.

Bref. Je file, s’agirait de pas être en retard. J’espère repartir de là-bas avec quelques pistes pour me sortir de cet état fragile.

20h06, y’a du mieux

J’ai pu discuter de mon état avec la Dr B. Ça m’a fait du bien. Elle m’a expliqué qu’après autant d’années avec un mauvais traitement, c’était normal que je fasse beaucoup d’alternance entre des phases hautes et des phases basses. Très clairement aujourd’hui c’était une phase basse alors qu’hier j’avais l’euphorie de créer ce site. De vraies montagnes russes de l’humeur.

On a parlé de mon traitement au lithium. Apparemment j’ai toujours pas atteint le niveau ciblé. Dommage. On va augmenter encore un peu la dose. On va aussi stopper le Valium, que je prenais en réserve, parce qu’il empirait mes apnées du sommeil. Du coup j’ai une ordonnance pour un autre anxiolytique, faut que j’aille le chercher demain.

Je te parlerais, cher blog, cher lecteur, plus en détail de mes traitements prochainement…

Mais là, faut que je mange un morceau.

Mon portrait

Par CyberBison

CyberBison est un développeur passionné, un mari dévoué et un papa attentionné en plein dans sa trentaine. Diagnostiqué bipolaire de type 2 en décembre 2024, il s’est donné pour mission de partager son expérience, sensibiliser le grand public, et transmettre un message d’espoir à celles et ceux qui vivent avec ce trouble.

Merci de prendre le temps de me lire, cher Lecteur, ta présence ici signifie beaucoup!